Comment peut-on communiquer de l’information syndicale ?

En lien avec ce sujet, nous vous recommandons l’article « entre infos et infox » qui vous permettra d’évaluer si vous arrivez – pour quelques questions – à faire la part des choses entre vraies et fausses informations.

Est-ce qu’on peut faire de la communication qui soit de l’information ?

Personnellement, je pense que oui mais ce que le Ministère de l’Education Nationale fait, c’est de la communication avant de chercher à faire de l’info.

Si on cherche à faire de l’info, qu’est-ce que l’information syndicale ?

Faits

Bien sûr c’est rendre compte des faits, par exemple le site Sgen+ rend compte des textes et des jurisprudences, c’est du factuel.

Idées

Mais, quand on est une organisation syndicale, on fait aussi de l’information quand on partage ses idées. C’est une autre forme d’objectivité que d’essayer de mettre en avant, faire partager les idées qu’on porte, auxquelles on croit.

On en a un certain nombre pour faire changer les choses.

Ce n’est donc pas la question de l’objectivité qui fait l’information. C’est bien la cible et le but qu’on poursuit en communiquant des informations qui peuvent être de différentes natures :
■ des faits
■ des convictions, des idées, mais alors on le dit ouvertement.
➜ C’est pourquoi il y a deux sites, le site fédéral et Sgen+. Sur le site fédéral, on dit ouvertement qu’on porte un certain nombre d’idées et de valeurs. Ce n’est donc pas simplement des faits mais malgré tout c’est de l’information puisqu’on dit par exemple
·    – ce qui a été décidé en Congrès
·    – ce qui a été décidé par des Conseils Syndicaux,
·    – ce qui a été dit dans une instance.
C’est bien du fait mais c’est du fait qui ressort de convictions qu’on veut porter.

Making of

Ce n’est pas du « off » mais c’est « comment on en arrive là ».

Par exemple, la loi Blanquer et l’action du Sgen-CFDT auprès des Députés et des Sénateurs. Pour l’heure, il n’y a rien qui est fixé, qui est tombé… On ne sait pas quel sera le sort de l’amendement sur la direction d’école. Néanmoins je pense que c’est important de dire ce que l’on porte :
■ voilà ce qu’on a été leur dire
■ voilà ce qu’ils nous ont répondu

C’est aussi une façon d’informer objectivement les gens que de leur faire savoir l’action syndicale que l’on porte.

On ne gagne pas à tous les coups mais au moins on pourra dire ce qu’on a fait.

L’information syndicale, elle est donc de 3 natures

➤ Rendre compte de faits
➤ Rendre compte de nos positions
➤ Dire ce que l’on fait comme action syndicale. Il y a tout un travail invisible qui pourtant est utile pour arriver à ce que les décisions qui se prennent, les lois qui s’écrivent, soient influencées. Il n’y a pas de honte à faire du lobbying dans ces cas là ou alors c’est le mot lobbying qui ne convient pas

Chercher à avoir des stratégies d’influence c’est normal quand on veut agir sur la chose publique

On est bien des acteurs, des acteurs de la société civile, on est des acteurs autres que les acteurs politiques mais on joue bien un rôle politique dans la société.

Les réseaux sociaux, c’est l’immédiateté.

Ne pas réagir vite, c’est la condition nécessaire pour qu’on acquière petit à petit cette crédibilité de donner des informations qui sont vérifiées, qui ont été lues par plusieurs…

D’où la difficulté de la communication institutionnelle sur les réseaux sociaux.

Le compte fédéral du Sgen-CFDT ne réagit jamais à chaud parce qu’on cherche à conserver cette légitimité à parler de façon construite et cohérente, et ne pas se laisser emporter par l’immédiateté.

Parler de façon construite et cohérente et ne pas se laisser emporter par l’immédiateté

Si on veut que les interlocuteurs, les décideurs, aient un minimum de confiance dans la parole qu’on porte, il faut qu’elle soit construite, qu’elle soit cohérente.

Lire aussi

● entre infos et infox
● Tous les articles de ce site classés du plus récent au plus ancien