CORONAVIRUS Covid-19 : s’informer, protéger et se protéger

◄ Mis à jour le 14 mars ► Alors que le coronavirus Covid-19 se propage dans le monde et en France, nous nous posons toutes et tous de nombreuses questions. Le Sgen-CFDT vous propose des éléments pour y voir plus clair.

Retrouvez un article mis à jour quotidiennement sur le site de la fédération Sgen-CFDT

Mais aussi les articles publiés aux dates suivantes :

14 mars

COVID-19 : les consignes pour le sup
Covid-19 : gestion de crise dans les écoles
Covid-19 : des mesures exceptionnelles pour une situation exceptionnelle
Continuité pédagogique : la construire avec les personnels du 1er degré

13 mars

Continuité pédagogique dans les lycées et collèges – Avoir confiance et faire confiance !

S’informer

Coronavirus - Covid-19 - informations éducation nationale
Site Éducation nationale

La situation est très évolutive et de nombreuses fausses informations circulent.
La première des recommandations est donc de rester bien informé en consultant très régulièrement :

 

les sites officiels des autorités publiques

 

Numéro vert « Nouveau Coronavirus » : 0800 130 000, ouverte 24h/24, 7j sur 7

 

le site dédié spécifiquement aux personnels de l’Éducation nationale

Remis à jour quotidiennement, il répond aux principales questions que se posent les personnels sous forme d’une FAQ

 

Les risques d’exposition au CORONAViRUS sur son lieu de travail : précisions du Sgen-CFDT

 

L’obligation de l’employeur

Sur la base de l’article L4124-1 du code du travail, notre employeur doit mettre en œuvre tous les moyens pour éviter que nous soyons atteints par le Coronavirus dans le cadre de notre travail.

Il doit en effet veiller à la sécurité et à la protection de la santé de ses agents. Il doit prendre les mesures nécessaires pour garantir leur sécurité et protéger leur santé physique (et mentale).
Il veille à adapter les mesures de sécurité afin de tenir compte du changement des circonstances.

Selon le code du travail et la jurisprudence, l’obligation de sécurité de l’employeur doit avoir des résultats. Il ne doit pas seulement diminuer les risques sanitaires, mais les empêcher. L’employeur pourra être tenu responsable en cas d’accident ou de maladie due à des conditions de travail.

Les consignes données doivent donc adaptées à cette exigence.

Les mesures visant à assurer des enseignements à distance aux élèves permettent en partie d’assurer la continuité du service public tout en en satisfaisant à cette exigence quand les circonstances l’exigent (« cluster »).

La continuité du service public d’éducation ne peut en aucun cas de faire au détriment de la santé au travail des agents.

 

Peut-on cesser d’aller au travail ou exercer son droit de retrait en raison de l’épidémie ?

Les différentes situations et conditions pour cesser son travail sont indiqués sur les sites officiels.

Si vous n’êtes pas concerné·e par ces mesures et que votre établissement ou service applique correctement les consignes des autorités publiques, la simple crainte du virus ne justifie pas de cesser son travail et le droit de retrait prévu par l’article 5-6 du décret n°82-453 du 28 mai 1982 n’est pas justifié.

 

Cas des agents pour lesquels une contamination présenterait un risque particulier

Il peut s’agir notamment :
  • des agents souffrant de pathologies particulières (infection respiratoire chronique, déficit immunitaire…) dont est informé ou non le médecin de prévention,
  • des femmes enceintes,
  • de certains agents pour lesquels le médecin de prévention exerce une surveillance médicale particulière ( – articles 24 à 26 du décret 82-453 du 28 mai 1982 ),
  • des agents réintégrés après un congé de longue maladie,
  • des agents occupant des postes ayant fait l’objet d’une fiche de risque particulière (article15-1 du décret )

et pour lesquels, le coronavirus COVID – 19 pourrait présenter un risque particulier.

 

La question de l’exercice de leur droit de retrait peut se poser pour eux en cas de danger grave et imminent.

Le cas de la protection de ces personnels n’a pas encore été abordé dans les consignes données par les autorités publiques.

Chaque cas clinique et d’exposition au virus étant particulier, le Sgen-CFDT conseille à ces agents de contacter avant tout leur médecin traitant et/ou spécialiste afin de recueillir leur avis médical pour prendre les dispositions nécessaires à leur état de santé.

Le médecin de prévention devra être également contacté.Garant du secret médical, il est à même de conseiller l’agent et l’administration quant au danger que l’exposition pourrait générer sur l’état de santé particulier de certains agents.

Suivant l’avis médical, si nécessaire, l’agent devrait pouvoir bénéficier d’une adaptation de son poste (télétravail,..) ou être placé en Autorisation spéciale d’absence (ASA).

C’est seulement si l’administration refusait d’appliquer les préconisations des médecins traitant et de prévention que l’agent pourrait exercer son droit de retrait de bonne foi.

 

Cas des agents ayant contacté le Coronavirus sur leur lieu de travail (CITIS)

Si vous êtes en incapacité temporaire de travail à cause d’un accident reconnu imputable au service, d’un accident de trajet ou d’une maladie contractée en service, vous avez droit à un congé pour invalidité temporaire imputable au service (Citis). L’intégralité de votre rémunération est maintenue pendant toute la durée de ce congé, sous réserve du respect de certaines conditions.

 

Application du jour de carence

Cas où il ne devrait pas s’appliquer : par extension du décret du 31 janvier 2020, les agents contraints de rester à leur domicile en raison de la quarantaine d’un proche (par exemple : parents devant garde leur enfant) et placés en congé maladie ne devraient pas avoir de jour de carence.

Cas où il s’applique : pour les agents ayant contracté le coronavirus en dehors de leur travail et placé à la suite en arrêt maladie, le jour de carence s’applique.


En raison des circonstances exceptionnelles et de la difficulté d’établir avec précision le lieu de contamination, le Sgen-CFDT demande que le jour de carence soit supprimé en cas d’arrêt maladie lié au coronavirus.

 

Politique de prévention pour chaque collectif de travail

Cette situation est l’occasion de rappeler l’importance d’une politique de prévention sur les lieux de travail et pour chaque collectif de travail. L’accès des agents aux registres, la mise à jour annuelle du document unique d’évaluation des risques, sous la responsabilité du chef de service, d’établissement, ou de l’IEN, n’en sont que plus importants ; tout comme le besoin pour chacune et chacun d’avoir les bonnes informations et de pouvoir échanger sur l’ensemble des questions liées à la prévention dans un service ou un établissement.

Les équipes du Sgen-CFDT vous conseillent et vous accompagnent.