Action sociale du ministère : qu’y a-t-il sous le Préau?

Alors j’avoue… J’ai été de celleux qui ont ricané quand Préau a ouvert, bien peu impressionnée par les 0,35 cents de réduction possibles dans ma chaîne de magasins de sport préférée… J’ai fulminé face à l’obligation, heureusement éphémère, de payer 10€ pour accéder à cet « eldorado »…

Une collègue pourtant, un jour, me dit que je ferais bien d’aller jeter un œil, me disant que « si si, désormais ça vaut le coup. ». D’ailleurs, désormais, c’est gratuit. 

Je me retrouve donc devant la page d’accueil de Préau, blasée d’avance. Et vous savez quoi ? C’est vrai. Elle a raison ma collègue.

Une offre de qualité, même modeste 

En ces temps d’inflation, de salaire gelé, de réforme irrationnelle et sous-entendus bien lourds sur les professions de l’Éducation Nationale, ça fait du bien de constater que pour une fois, les personnels ont accès à une offre variée de qualité, bref, lâchons le mot, à quelques modestes  « avantages » en lien avec leur statut.

Pour en bénéficier, il suffit de se munir de son adresse mail académique. Pour les personnels qui auraient des difficultés à se la procurer (on ne sait pas toujours que l’on a une adresse académique), demandez-donc à un·e collègue de vous « écrire un mail » depuis son adresse académique : l’annuaire académique apparaît au fur et à mesure de la saisie et vous verrez votre nom apparaître comme destinataire potentiel·le (je vous dirais bien qu’il suffit de demander cette adresse mail à votre administration, mais vous allez m’en vouloir 😬, et vous aurez raison, donc : système D, vous avez l’habitude.).

Pour avoir une vue complète de ce qui est proposé, l’accès le plus simple se trouve dans le bandeau qui se trouve en haut de la page. En cliquant sur « l’action sociale » ou « les avantages » vous accéderez à une liste claire. ⬇️

Des propositions qui finissent par compter

Préau centralise un certain nombre de réponses à des questions que l’on peut se poser concernant l’action sociale et les aides auxquelles les personnels de l’EN ont accès. Les rectorats étant les interlocuteurs privilégiés sur ces questions, les explications sont assez succinctes, mais elles ont un mérite : elles déroulent tout ce qu’il est possible de demander, et rien que cela peut s’avérer précieux. Aides à l’installation, au logement, aux vacances, on oublie (ou on n’a pas conscience) qu’il est possible de solliciter de l’aide si l’on est éligible. Dans la continuité de ces informations, la page « services » met en lumière des partenariats qui peuvent être bien utiles lorsque l’on a besoin de garantie pour un prêt immobilier par exemple. 

La rubrique « billetterie », très riche, propose de nombreuses réductions dans des domaines très divers, des vacances aux spectacles en passant par les enseignes de grande distribution ou de sport. Vous trouverez dans l’onglet « subventions » la possibilité de financer un chèque culture d’une valeur de 50€ dont 20€ financés par Préau, entre autres possibilités, et il est possible d’acquérir des places de cinéma. 

C’est la rubrique « mes applis » qui matérialise de manière concrète des avantages au quotidien : de multiples abonnements sont possibles via Préau, de manière totalement gratuite. On trouve pêle-mêle un abonnement à Cafeyn, la fameuse plate-forme de streaming de presse, un autre à MusicMe pour la musique, ou à la Cinéthèque pour les films. La formation n’est pas en reste avec les applications Skilleos et Toutapprendre, qui permet par exemple l’accès à de nombreux ouvrages audio. 

 

Des emplâtres sur nos jambes de bois?

Alors, « Préaulâtre »?

Peut-être pas tout de même. Il est difficile d’oublier que ces offres, pour intéressantes qu’elles soient, ne sauraient évidemment pas compenser les nombreuses difficultés, notamment financières, rencontrées par les personnels. Les jeunes collègues n’auraient pas besoin de chercher des garant·es pour un prêt immobilier si les salaires n’avaient pas connu la chute que l’on sait.

On peut également regretter peut-être que ces différentes offres n’intègrent pas une réflexion « éthique » dans le choix des partenaires, et permettent par exemple de dépenser de l’argent dans des enseignes de grande distribution dont le modèle est parfois pour le moins contestable. 

Profitons donc peut-être de ces petites facilités, qui permettent de lire un journal ou d’écouter de la musique sans avoir à dépenser des sommes qui parfois finissent pas compter tant elles s’accumulent.

Et continuons à militer pour une véritable revalorisation salariale et de meilleures conditions de travail !