Médecine du travail : de gros progrès à faire !

Lors des groupes de travail considérant l'attribution des priorités handicap pour le mouvement inter-académique du 2nd degré, le Sgen-CFDT a rappelé combien la prise en charge des personnels était actuellement insuffisante.

GT handicap pour les professeur.e.s certifié.e.s et agrégé.e.s de l’académie de Créteil
Vendredi 18 janvier 2019

Avant de commencer ce GT handicap, nous souhaitons remercier les personnels de l’administration pour la communication des documents, la précision de ceux-ci, mais également pour leur disponibilité, en amont de ce GT, afin d’accompagner au mieux nos collègues en souffrance dans leurs démarches.

Constituer un dossier handicap est une démarche longue, lourde et complexe, qui met à l’épreuve des collègues déjà fragilisé.e.s mais qui met aussi malheureusement en avant les limites de notre service public.

Aujourd’hui encore, les délais pour obtenir une RQTH sont longs voire trop longs, conduisant certain.e.s de nos collègues à présenter aujourd’hui des dossiers incomplets. Le manque de médecin.e.s conseils dans l’académie de Créteil ne permet pas aux collègues en souffrance d’être reçu.e.s rapidement et ne permet sans doute pas aux médecin.e.s de travailler dans de bonnes conditions. Quand s’ajoute à ces délais la somme de documents à fournir, nos collègues, déjà affaibli.e.s par leurs pathologies voire par leurs soins, peinent à constituer leurs dossiers voire renoncent alors que leurs difficultés quotidiennes, elles, demeurent.

Une médecine du travail insuffisante.

Malgré la bienveillance de mise dans l’académie de Créteil et toutes les démarches d’accompagnement qui existent, certain.e.s de nos collègues souffrent au travail, sans que l’institution ait les moyens humains de les épauler :

faut-il rappeler ici que notre employeur, l’Etat, ne nous propose pas de véritable médecine du travail et qu’un.e enseignant.e peut ne rencontrer un.e médecin.e agréé.e qu’une fois dans sa carrière et au tout début de celle-ci ?

Ces constats ne sont pas satisfaisants et pour le moins inquiétants, surtout quand on travaille avec des adolescent.e.s et quand on sait combien le quotidien de certain.e.s collègues est difficile voire douloureux.

Des mesures inadmissibles

Par conséquent, le rétablissement du jour de carence, et l’annonce de son passage à trois jours, est pour le SGEN-CFDT inadmissible.

Comment peut-on sanctionner financièrement des collègues quand l’employeur ne leur donne pas la possibilité d’être correctement suivi.e.s ?

Permettez-nous de douter de l’efficacité de cette mesure, mais aussi de s’en inquiéter : combien de collègues vont voir leur santé se dégrader de crainte de ne pas boucler leurs fins de mois ?

Alaïs BARKATE, Armelle JAYET, Aude PAUL et Christophe POTERALA.
Les élu.e.s du SGEN-CFDT de l’académie de Créteil.

Lire aussi

● Pour une couverture santé performante
Groupes de travail mutations inter second degré
Notre dossier « Santé, sécurité et conditions de travail »
Tous les articles de ce site classés du plus récent au plus ancien