Moyens pour la rentrée 2024 dans le 2nd degré : pas d’amélioration à l’horizon

Qui dit nouvelle année, dit arrivée des dotations horaires globales (DHG) dans les établissements du 2nd degré, autrement dit les moyens pour la prochaine rentrée. Comme les années précédentes, les enveloppes pour la rentrée 2024 sont insuffisantes.

Des moyens stables… à un niveau insuffisant

Les moyens de la rentrée 2024 sont marqués par une grande stabilité : l’académie est supposée accueillir environ 2000 élèves supplémentaires dans le 2nd degré et pour cela elle a été dotée de 225 postes (etp) supplémentaires. Le taux d’encadrement (H/E) dans l’académie reste donc stable à 1,46 et le taux d’heures supplémentaires aussi à 10,7%.

Cependant, il faut noter que ces deux chiffres sont assez loin de leurs niveaux d’il y a quelques années. En 2017 le taux d’encadrement était de 1,50 et il faut remonter à l’année suivante, 2018, pour trouver trace d’un taux d’heures supplémentaires inférieur à 10%.

Autrement dit, les moyens des établissements du 2nd degré dans l’académie de Créteil sont assez nettement inférieurs à ce qu’ils étaient il y a encore 6 ou 7 ans.

De nouveaux soucis

A ce constat vont s’ajouter à la rentrée 2024 de nouvelles difficultés. La mise en place des groupes de niveaux en collège, que le Sgen-CFDT conteste fortement (vous pouvez signer ici une pétition sur le sujet), tourne au véritable casse-tête pour les établissements.

En effet, il est demandé à ceux-ci de former des groupes à effectif réduits pour les élèves dont le niveau serait le plus faible, sans leur accorder pour cela de moyens supplémentaires. Les établissements se trouvent donc confrontés à une alternative douloureuse : constituer des groupes de français et maths extrêmement chargés pour les élèves qui ne sont pas parmi les plus faibles ou prendre sur la marge horaire destinée à d’autres enseignements pour façonner des groupes de niveau d’une taille respectable. Et parfois les moyens sont si justes que les établissements sont obligés d’appliquer conjointement ces deux remèdes de cheval.

Si l’on ajoute à cela :

  • l’inefficacité mainte fois démontrée des groupes de niveaux ;
  • l’utilisation pour constituer ceux-ci d’évaluations dont la pertinence est fortement contestée ;
  • le fait que l’on demande aux établissements de travailler sur la répartition des moyens alors que les textes réglementaires concernant les groupes de niveaux ne sont pas parus ni même connus (!) ;

on comprend alors les raisons qui poussent le Sgen-CFDT à appeler à la grève le 1er février prochain.

Au Sgen-CFDT nous voulons les moyens et les conditions de travail pour bien travailler au service de tous les élèves.