Entre fantasmes et réalité : quelle est l'image de l'académie de Créteil ? Justement, les académies se voient désormais dotées d’une feuille de route RH ... L'occasion de régler des problèmes récurrents ?
L’occasion de faire vivre le dialogue social en tout cas !
C’est comme cela que nous souhaitons comprendre la démarche et que nous portons nos demandes en vue de la feuille de route RH de l’académie.
Ancrer de bonnes pratiques dans la réalité
Il est temps d’ancrer durablement de bonnes pratiques qui infléchissent l’image d’académie peu attractive détenue par Créteil. Nous demandons donc que des engagements forts soient inscrits dans une charte de qualité qui serait publiée et connue comme complément au Projet académique.
Ces bonnes pratiques prennent corps, d’abord et avant tout, avec un nombre de postes de personnels administratifs suffisant pour administrer la deuxième académie de France en nombre de personnels. C’est une demande incompressible. Les services administratifs doivent être renforcés. Les collègues doivent être payé·e·s en temps et en heure et mieux payé·e·s !
Autre demande incompressible : une présence en personnels médicaux bien supérieure à ce que nous connaissons doit être rendue enfin possible.
Le R de RH c’est non seulement les Ressources, mais aussi les Relations. Si les conditions de travail peuvent être difficiles et que les liens entre les personnels et l’employeur sont détériorés, l’image de l’académie n’en sort pas valorisée. Pour évoluer, il faut :
pour les titulaires
– régler les soucis endémiques de retards de salaires suite aux promotions ;
– améliorer l’arrivée annuelle de centaines de néotitulaires. L’employeur ne peut se cacher derrière les contraintes RGPD et doit trouver le moyen de donner des informations suffisantes au mouvement intra des enseignant·e·s du second degré pour que celui-ci ait un peu plus de sens.
pour les contractuel.le.s
– en finir avec les retards de paiements, parfois considérables ;
– avoir un accès facilité à des informations fiables comme les éléments constitutifs du salaire et ses évolutions prévisibles…
Se donner les moyens d’un projet ambitieux
Le nouveau Projet Académique développe un axe sur le bien-être. Qui peut s’y opposer ?
Pour que ce terme ne reste pas lettre morte, nous pensons qu’un vaste plan doit être déployé pour lui donner le plus de sens possible.
Prévention
A ce titre, nous pensons que la prévention doit être développée. Nous voyons bien comment la crise sanitaire a des effets déstructurants en particulier dans les zones les plus touchées par la pauvreté et le chômage. Il faut aller au-delà du simple rabâchage des gestes barrières et donner accès à une campagne de sensibilisation accrue. C’est le rôle à la fois d’une médecine du travail et d’une médecine scolaire. Nous revendiquons que des médecins puissent rencontrer les élèves dans les classes et puissent parler avec eux du virus et de la contagion mais aussi des conséquences sur la santé mentale de tou·te·s pour prévenir et/ou accompagner les vulnérabilités de nos élèves voire aussi de nos collègues.
Nous revendiquons aussi que les équipes dans leur ensemble, qui vont avoir à mettre en place les auto-tests, soient réellement sensibilisées aux mécanismes de la contagion et l’adoption de pratiques saines comme l’aération. Est-on bien assuré que cela ait lieu actuellement ?
Compétences psychosociales pour toutes et tous
L’occasion de vérifier combien le développement des compétences psychosociales, pour lesquelles l’académie fait un réel effort, soit amplifié encore au cœur des établissements et des services. La crise sanitaire a de lourdes conséquences sur tous les plans de la vie en société et on voit combien elle met en évidence la question de la gestion des émotions : et à l’école aussi non ?
Les compétences psychosociales, comprises comme développement de l’intelligence émotionnelle, intégrées au travail quotidien de toutes et tous seraient un gage d’évolution positives pour notre académie.
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