Violence scolaire, la réponse répressive ne peut être la seule

Le Sgen-CFDT l’a affirmé lors de son audience au ministère mercredi 24 octobre 2018, un travail interministériel est nécessaire pour répondre aux problématiques de violence scolaire sur l’ensemble des territoires.

Les équipes de direction Sgen-CFDT revendiquent une formation et une stabilité des personnels

À l’annonce des mesures qui seront prises pour répondre à la violence scolaire, les équipes de direction du Sgen-CFDT tiennent à renouveler leur soutien aux personnels.

Nous réaffirmons que des équipes stables, formées et guidées par un projet éducatif clair et incarné, est la réponse à des climats scolaires sereins. Nous tenons également à rappeler que ce sont de solides projets inter-professionnelles qui sont propices à prévenir des comportements violents.

Mais à la colère des enseignants, expression de leur souffrance qui doit être entendue et accompagnée, la répression ne peut pas être la seule réponse.

En milieu scolaire, les actes d’incivilités comme de violence aussi inédits soient-ils, doivent trouver une réponse éducative. Ils ne doivent jamais se transformer en rapport de forces entre les élèves et les adultes. Encore moins entre les personnels et leur hiérarchie.

Une formation plus soutenue dans la gestion de conflit permettra à tous les acteurs des communautés scolaires de se sentir en sécurité.

Permettre à tous les acteurs des établissements de ne pas s’isoler face à une difficulté passe par l’instauration d’un dialogue régulier. Cela donne de la cohérence au projet des établissements qui au-delà de la réussite des élèves, peut être dans certains territoires de rétablir le droit et la cohésion sociale.

Les équipes de direction Sgen-CFDT revendiquent des protocoles connus de tous les acteurs des communautés scolaires

Des protocoles internes clairs permettront aux personnels de se sentir soutenus, écoutés et accompagnés, quelle que soit leur difficulté.

Pour se sentir en sécurité, les personnels doivent être guidés dans leurs missions par des dynamiques d’équipes solidaires. Ils  doivent avoir connaissance de la collaboration avec les services publics et les ressources éducatives de leur territoire. Et si les passages à l’acte des élèves, ne peuvent pour certains être évités, ils trouvent face à eux une unité éducative cohérente pour  accompagner avec professionnalisme les personnels comme les auteurs.

Mais pour les personnels de direction Sgen-CFDT, l’enfermement des jeunes mineurs et la présence policière dans les établissements n’est pas la réponse attendue par les acteurs de l’éducation nationale.

Aussi, ce que les acteurs de terrain revendiquent, c’est :

  • Une formation initiale et continue plus complète
  • Une politique de gestion des ressources humaines plus adaptée
  • Un maillage territorial des services publics  et des associations plus resserré