Devoirs faits, un guide bienvenu mais qui ne résout pas tout

Le ministère vient de publier, presque en catimini, un vademecum pour le dispositif « Devoirs faits ». Ce document était attendu, et le Sgen-CFDT qui avait fait des propositions aurait souhaité être consulté avant la mise en ligne.

Si l’économie générale est satisfaisante, certaines formulations relatives par exemple à la place des professeurs documentalistes et des CPE, rangés dans une catégorie « autres personnels », risquent Devoirs faits : analyse critique du vademecumde ne pas en faciliter l’utilisation.

au chapitre des points positifs

Au chapitre des points positifs, le rôle des équipes et des instances collectives que sont le conseil pédagogique et le conseil d’administration. Le Sgen-CFDT note également un encadré bienvenu sur la nécessité d’associer le conseil de la vie collégienne.
Il  est rappelé  que Devoirs faits ne doit pas se  situer exclusivement en fin de journée, mais hélas il peut être proposé pendant la pause méridienne…
La  volonté de rendre  explicite les objectifs des devoirs  pour les élèves et les familles est pertinent. La liaison entre les apprentissages effectués en classe et Devoirs faits, comme la  distinction à faire avec l’accompagnement personnalisé est bien marquée.

concernant les élèves

Concernant les élèves, le texte aurait mérité d’être développé : il se contente de mentionner le volontariat, on risque ainsi de manquer la cible principale, les élèves qui ont le plus besoin de cohérence entre l’école et la famille.
Il est légitimement rappelé  que les élèves en situation de handicap peuvent bénéficier du dispositif.
L’articulation du dispositif avec ce qui se fait en classe est bien développée, mais l’aide attendue pour la mise en place n’est pas au rendez-vous. Faute de moyens spécifiques, la consigne est de se débrouiller avec les moyens du bord.

Devoirs faits et ses acteurs

Les annexes proposées aux principaux sont de vrais apports réglementaires qu’il convient de noter :  une liste des associations qui bénéficient d’un agrément et pouvant participer à  Devoirs Faits, un modèle de convention avec une association, une lettre type pour l’information des parents, ainsi qu’un guide pour un intervenant débutant  – qui  ne peut cependant pas se substituer à une réelle formation.
La nomination, nécessaire, d’un coordonnateur est évoquée mais reste floue sur le temps dégagé ou l’indemnisation d’un travail qui pourtant relève clairement des missions particulières du décret de 2014.
Rien n’est  dit non plus sur l’organisation de la formation des intervenants en service civique. Cette formation est pourtant indispensable et à réaliser avant le début du dispositif.  Il est indispensable que les moyens de faire cette formation soit donnés au niveau de  l’établissement ou du bassin de formation.