Ecole inclusive et personnels sociaux et de santé

Le manque de personnels sociaux et de santé accompagnant les équipes et les élèves met à mal l’école inclusive.

École inclusive : tous les personnels sociaux et de santé concernés

L’OMS définie la santé comme un état de complet bien être physique, mental et social.

La loi impose une scolarisation des enfants en milieu ordinaire au plus proche du domicile familial.

Dans le cadre de ses missions, l’école doit ainsi assurer le suivi du parcours de santé des élèves au travers de visites médicales assurées par les médecins de l’Éducation Nationale et de dépistages infirmiers.

D’autre part, les infirmier·es et les médecins, assistant·es du service social reçoivent, au cours de leurs formations initiales et continues, des connaissances spécifiques aux pathologies relatives au handicap et sont, de ce fait, des référents et des acteurs indispensables et incontournables dans l’école inclusive.

Un constat : difficulté de mise en œuvre de l’école inclusive

Pour mener à bien ses missions de préventions, de protection et d’éducation pour tous les élèves y compris ceux en situation de handicap, les services de santé scolaire doivent posséder les moyens humains et financiers nécessaires.

Hors, la santé scolaire atteint, à ce jour, un seuil critique et la loi ne peut être appliquée :
➤ Les infirmier•e•s doivent travailler en collaboration étroite avec les médecins de l’EN (et ce dans le respect de l’expertise de chacun.e) mais la pénurie de médecins (1000 en 2016) rend cette collaboration difficile voire impossible dans les secteurs trop démunis malgré toute la bonne volonté des personnels.
➤Les infirmier•e•s se retrouvent souvent bien seuls et impuissants (PAI non réalisés, absence de PAP etc…).

Pourtant, l’accompagnement des collègues comme des élèves est une mission fondamentale à la réussite de l’école inclusive.

Les assistants sociaux, infirmiers et médecins doivent collaborer à la réussite de la scolarité de chaque élève.
➜ Ils doivent assurer la prévention, la protection et l’éducation de chacun dans le cadre du parcours de santé en lien étroit avec les personnels enseignants.
➜ Ils doivent aussi garantir la continuité de l’accompagnement tout au long de la scolarité : concertations des personnels aux moments clés tels que le passage primaire/collège.
➜ Ils doivent donner une place centrale aux parents, en créant un lien de confiance et  de transparence leur permettant de prendre des décisions éclairées pour leurs enfants.

Pourtant, ils ne peuvent assurer cette mission convenablement faute de personnels, faute de temps reconnu, consacré aux différents partenariats.

Le Sgen-CFDT dénonce cet état de fait. Il a ainsi déposé l’alerte école inclusive et demande donc à ce que l’État mette en œuvre tous les moyens nécessaires à l’application de la loi.

Revendications du Sgen-CFDT:

  • Reconnaître toutes les tâches liées à l’école inclusive pour tous les personnels.
  • NBI handicap de 20 points pour les infirmier·e·s comme cela avait été annoncé.
  • AVS, AED, AESH en nombre suffisant.
  • De véritables contrats de travail à temps plein pour les aidants.
  • Formation adaptée à la prise en charge des élèves en situation de handicap ou à besoins particuliers pour tous les personnels.
  • Bénéficier du temps de travail pour la concertation en équipe autour de la mise en œuvre de l’accueil des élèves à besoins particuliers.

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