Projet de réforme des Retraites : encore plus pénalisant pour les PE ! Un amendement vient d’être déposé

Depuis plusieurs années, le Sgen-CFDT revendique la fin de cette exception injuste.

Le lobbying du Sgen-CFDT porte ses fruits.

Un amendement a été déposé le 2 février. Continuons à faire pression pour qu’il soit voté et que les PE puissent partir en retraite à leur date d’anniversaire et pas au 31 aout !

Actuellement la loi impose aux professeurs des écoles un départ à la retraite au 31 août. Ce sont les seuls actifs et surtout actives à ne pas pouvoir choisir leur date de départ en retraite.

Malgré des années de mobilisation, en particulier du Sgen-CFDT, les Professeurs des Ecoles restent la seule catégorie d’actifs à ne pas pouvoir choisir leur date de départ en retraite.

Un article du code de l’éducation prévoit que les professeur.e.s des écoles ne peuvent partir à la retraite qu’au terme d’une année scolaire complète, soit le 31 août. C’est une disposition légale qui ne peut être changée que par la loi.

Raison supplémentaire s’il en est, pour s’opposer au projet de réforme !

Car ce n’est pas à 64 ans mais à 64 ans et X mois – 11 mois pour les « malchanceux » nés en septembre…- que ce départ serait autorisé…

Le Sgen-CFDT demande donc depuis plusieurs années la fin de cette injustice.

Et selon la DEPP, (Direction de l ‘évaluation de la prospective et de la performance) les enseignants du 1er degré partent en moyenne 2 ans avant ceux du second degré ! A 61,2 ans pour les hommes et 60,3 ans pour les femmes. Les personnels enseignants du 1er degré sont celles et ceux qui partent le plus à la retraite avec de la décote parmi tous les personnels de l’Éducation nationale. Ce sont ainsi 34 % des personnels du premier degré qui partent avec une décote. Ce sont 10 % d’entre elles et eux qui partent avec une décote de moins de 5%. Pour le Sgen-CFDT c’est le signe que des professeur.e.s des écoles, du fait de l’impossibilité de partir à la retraite en cours d’année scolaire et des conditions de travail, sont acculé.e.s à partir plus tôt à la retraite pour ne pas faire l’année qui serait l’année de trop.

Ces départs anticipés ont une incidence non négligeable sur les montants des retraites tout au long de la retraite.

Une revendication historique du Sgen-CFDT et de la CFDT fonction publique

Départ à la retraite des PELe Sgen-CFDT et la CFDT fonction publique interviennent de manière coordonnée auprès du gouvernement sur ce sujet depuis plusieurs années, et encore tout récemment.

Ainsi, lors d’une audience bilatérale demandée au Ministre de l’Éducation Nationale, le Sgen-CFDT a, le 3 novembre 2022,  exposé à Pap Ndiaye sa revendication visant à permettre le départ à la retraite des professeur.e.s des écoles à leur date anniversaire.

Le Sgen-CFDT a réaffirmé sa position dans les réunions portant sur la revalorisation et l’attractivité de la filière enseignante tout au long du mois de novembre.

 

 

Le Sgen-CFDT porte cette revendication depuis plusieurs années

Dans le cadre des discussions avec le ministre de la transformation et la fonction publique, la CFDT fonction publique demande aussi à Stanislas Guérini d’intégrer aux mesures sur la retraites et les fins de carrière la suppression de cette disposition. C’est le cas à chacune des bilatérales entre la CFDT et le ministre ou son cabinet.

La CFDT fonction publique portait déjà cette revendication dans les discussions avec Olivier Dussopt quand il était secrétaire d’État à la Fonction Publique.

Tout au long de ces discussions, le Sgen-CFDT et la CFDT Fonction publique ont non seulement demandé l’abrogation de l’article du code de de l’Éducation qui interdit le départ à la retraite à l’âge anniversaire, mais aussi un aménagement des fins de carrières et la prise en compte de l’usure professionnelle.